Laboratoire des hépatites virales
Chef de Service :Dr Narcisse Patrice Komas Docteur en Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire, Université Louis Pasteur de Strasbourg, France, HDR Postdoc, Pulmonary/Critical-Care Medecine Branch, NHLBI, NIH, Bethesda, États-Unis d’Amérique |
Les activités du Laboratoire des Hépatites Virales consistent en l’exploration de la physiopathologie virale et de la co-infection.
Les objectifs généraux sont : Santé publique
Scientifique
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Les hépatites virales constituent un défi majeur pour la santé publique dans les pays en développement et sont responsables de problèmes socio-économiques mondiaux importants, en dépit des progrès sans cesse croissant dans leur prévention et traitement.
Les principaux agents en cause sont les virus des hépatites A (VHA), B (VHB), C (VHC), D (VHD) et E (VHE) dont la prévalence est souvent très élevée dans les zones tropicale et inter-tropicale incluant la République centrafricaine.
Contrairement aux hépatites virales A et E qui ont une voie de transmission féco-orale, les hépatites virales B/D et C sont transmises à travers le sang et les sécrétions corporelles. Les trois virus sont responsables d’hépatites chroniques qui peut mener à une cirrhose et au cancer primitif du foie alors que le VHA et le VHE sont connus comme étant responsables d’hépatites virales aiguës. Récemment, des formes chroniques d’hépatites ont également été mises en évidence dans le cas d’infection par le VHE mais les conséquences physiopathologiques sont encore mal connues.
Peu de travaux ont été menés sur les hépatites virales en République Centrafricaine, avant la création du Laboratoire des Hépatites virales au sein de l’Institut Pasteur de Bangui, bien qu’il existe des évidences pour une forte prévalence d’hépatite B, C, D et E. Aucune étude n’a encore été initiée quant aux autres virus responsables d’hépatites tels que le virus de l’hépatite G, le TT virus et le SEN virus.
Travaux réalisés par le laboratoire des Hépatites Virales au cours de l’année 2015 :
1. Étude moléculaire et répartition géographique des hépatites virales chroniques et de la coinfection VIH/hépatites virales chroniques en République Centrafricaine (Grant Clayton Dedonder)
Il s’agit de réaliser l’évaluation de la prévalence des hépatites B/D et C sur un échantillon représentatif de toutes les régions Centrafricaines. Les prélèvements obtenus dans le cadre de l’étude sociodémographique sur la prévalence du VIH en Centrafrique lors de l’enquête à indicateurs multiples par grappe (MICS4) pour évaluer la prévalence de VIH seront utilisés pour les analyses biologiques. Sur le plan spécifique, il s’agit de : i) déterminer la prévalence des hépatites B/D, C et de leur co-infection avec le VIH ; ii) établir la cartographie des virus des hépatites B/D, C et de leur co-infection avec le VIH en République Centrafricaine ; iii) caractériser les génotypes et les sous-types des souches des virus des hépatites B/D et C circulants ; iv) déterminer les principales mutations à l’origine d’hépatites B occultes fréquemment rencontrées dans la population Centrafricaine ayant été précédemment en contact avec le VHB. La caractérisation moléculaire des souches des virus des hépatites B, C et delta est en cours après que les études de séroprévalence aient été réalisées durant l’année 2013.
Pour cette année, nous avons caractérisé les souches de virus d’hépatite B. Sur 250 prélèvements AgHBs positifs, 67 souches ont pu être amplifiés par PCR et les produits d’amplification ont été séquencés. Toutes les souches de VHB amplifiées étaient de génotype E avec 7 souches qui présentaient des disparités. Nous sommes encore en train de rechercher les causes de cette disparité.
2. Évolution du virus de l’hépatite E chez les personnes vivant avec le VIH (Projet à financement interne)
La thématique principale et globale de ce projet est l’influence réciproque de l’infection chronique du VIH et du VHE sur les pathologies hépatiques chez les personnes co-infectées en République Centrafricaine. L’étude préliminaire a pour objectif d’estimer la prévalence d’hépatite E chez les personnes vivant avec le VIH en Centrafrique.
Au cours de cette année, nous avons étudié les aspects épidémiologiques de l’infection par le virus de l’hépatite E chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Deux cent personnes vivant avec le VIH ont été prélevées. Les sérologies IgM anti-VHE et IgG anti-VHE ont été recherchées accompagnées par la recherche de facteurs de risque de contamination. La séroprévalence globale IgM anti-VHE était de 7,5%. Dans le cas d’IgG anti-VHE, la séroprévalence globale était de 68%. La variation du taux de lymphocytes T CD4 n’avait aucune influence sur l’infection par le VHE chez les PVVIH. L’infection des PVVIH par le VHE n’influait pas non plus sur le taux des transaminases. Les facteurs de risques de contamination par le VHE étudiés chez les PVVIH n’ont pas permis de déceler de manière claire l’origine des sources de contamination.
ANRS 12202 – Hépatite B/DELTA en Centrafrique
1 – Résumé du Projet
Objectifs : Réévaluer la prévalence des hépatites B (HB) et delta 25 ans après les premières épidémies B/delta décrites et identifier les génotypes HBV associés aux génotypes delta en République Centrafricaine (RCA). Les résultats préciseront l’étendue de ces 2 virus en RCA, différencieront les infections passées (sans réplication), des hépatites delta « actives », en vue d’un traitement et compareront les souches de 2009 aux souches ancestrales de 1984-1987.
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