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Rencontre de prise de contact entre le Directeur Général de l’Institut Pasteur de Bangui et le Représentant de l’OMS en République Centrafricaine

Le Directeur Général de l’Institut Pasteur de Bangui, Prof Yap BOUM II, a rencontré le Représentant de l’OMS en République Centrafricaine (RCA) Dr Ngoy NSENGA pour une prise de contact. Le Représentant était entouré de ses proches collaborateurs le Dr Gervais FOLEFACK TENGOMO Team Lead Urgences de Santé Publique et Dr Marie Constance RAZAIARIMANGA en charge du programme élargie de vaccination.

En prenant la parole après un tour de table pour les présentations, le Représentant de l’OMS a souhaité plein succès au Prof Yap BOUM II dans ses nouvelles responsabilités et a réitéré la nécessité de renforcer la longue coopération qui existe entre l’IPB et l’OMS Bureau pays. Puis, il a rappelé au DG de l’IPB certaines thématiques d’actualité ainsi que les contraintes auxquelles fait face le système de santé national.

Le Directeur Général de l’IPB a abordé sa perspective : la décentralisation des services à la population comme cheval de bataille. Qu’est-ce que l’IPB peut apporter dans le pays et notamment quel sera son rôle dans le rapprochement des services de santé à la population. Aujourd’hui, le Prof Yap BOUM II veut rendre le diagnostic davantage accessible en proposant d’ici le mois d’Avril plus de flexibilité dans les horaires d’ouvertures des laboratoires de l’IPB, déjà au niveau de Bangui en termes d’astreintes de nuit et de weekend.

La RCA est un grand pays, quels sont les moyens pour pouvoir se déployer ? L’IPB table sur son laboratoire satellite à Mongoumba dont le but est d’appuyer le Ministère de la Santé dans la détection au plus proche de la RDC et du Congo, où souvent les suspicions de fièvres hémorragiques se déclarent. La vision à terme est un laboratoire satellite dans toutes les régions pour les tests d’investigations pouvant confirmer rapidement avec la biologie moléculaire, le GenExpert et d’autres équipements et détecter rapidement certains virus qui circulent dans la sous-région. L’objectif de fin d’année est une autonomie sur le séquençage transversale avec un illumina (résistance antimicrobien, mpox, parasites, covid, etc).

C’est par cette décentralisation que l’IPB pourra mieux accompagner le Ministère de la Santé et de la Population (MSP) et l’OMS dans les activités de surveillance et d’investigations, appuyer la vaccination, dispenser une formation décentralisée de qualité au niveau des laboratoires.

Cette visite intervient quelques jours après le début de la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus lancée avec le MSP le 8 mars 2023, où l’IPB apporte toute la partie laboratoire avec la biologie moléculaire. L’objectif étant de dépister sur environ 1500 femmes, durant mars le mois de la femme, afin d’avoir une idée sur l’ampleur de l’infection du papillomavirus particulièrement chez ces femmes à Bangui et permettre au décideur de savoir ce qui peut être adopté ou pas au niveau de la vaccination. Le Directeur Général de l’IPB a précisé qu’une discussion s’est tenue avec les gynécologues pour ce qui est envisageable en tant que prise en charge et notamment faire le dépistage du col avec les cartouches GenExpert à travers le réseau des laboratoires de la tuberculose dans tout le pays.

Les discussions entre les deux parties ont permis de faire un large tour d’horizon de la coopération en cours ainsi que les perspectives de son développement. Dans ce cadre, il a été convenu d’optimiser un plan opérationnel.

2023-03-20T16:33:30+00:00mars 20th, 2023|Actualités, News, oms|

January 27, 2023 – Yap Boum 2, new Executive Director of the Institut Pasteur de Bangui

After his appointment on August 1, 2022 as Executive Director of the Institut Pasteur de Bangui, Prof. Yap BOUM 2 took office on January 23, 2023. He is the thirteenth Executive Director of the Institut Pasteur de Bangui (IPB). Its mission is to contribute to the development of the diamond that is IPB as a leader in research, monitoring and training in the field of medicine in Central Africa.

Professor Yap Boum II is the former Regional Representative for Epicentre in Africa. He joined Epicentre in 2008 after obtaining his Master in Microbiology and a PhD in Biology at Université Paris-Sud. He is also an Engineer in Biology specialized in Quality management from The School of Industrial Biology. He holds a Master in Public Health (Epidemiology) from the Liverpool School of Tropical Medicine (2013) and a MBA from University of Cape Town (2022) specialized in Entrepreneurship and Leadership.

He has implemented several research projects including clinical trials on tuberculosis, malaria, NTDs, Ebola, COVID-19 in Uganda, Guinea, DRC and Cameroon among others. This work has earned him more than 130 scientific publications. For the last two years he was involved in the COVID-19 response as the Chief of Operations of Public Health Emergency Operating Center in Cameroon. He teaches Public Health and Microbiology in several Universities. He has held an array of leadership and advisory positions on national and international scale. Presently, He serves on the International Editorial Board of The Lancet Global Health with strong interest on equity in Global Health especially on the contribution of young African scientists in Global Health.

Boum is also co-founder of Kmerpad (https://www.kmerpad.org/), a nonprofit that developed washable sanitary pads to empower women, allow them to fully participate in their education and to limit the waste. He has also co-found iDocta (https://idocta.cm/) a digital platform that take healthcare services to the community.
He started Homegrown Solutions for Health (HS4Health) to promote the creation of a critical mass of Africans to find homegrown and innovative solutions toward addressing social and health challenges Africa faces. The Village digital platform is the development of HS4Health that will break the barriers and connect scientist to transform and decolonize Global Health.

As an Archbishop Tutu Fellow, He is inspired by the vision of a healthy and wealthy Africa. a continent that will develop by relying on local resources and equitable partnership.

Publications on elevating African researchers

1. Striving towards true equity in global health: A checklist for bilateral research partnerships. Hodson DZ, Etoundi YM, Parikh S, Boum Y II (2023). PLOS Glob Public Health 3(1): e0001418. https://doi.org/10.1371/journal.pgph.0001418

2. Gender equity in health research publishing in Africa. Baobeid A, Faghani-Hamadani T, Sauer S, Boum Y 2nd, Hedt-Gauthier BL, Neufeld N, Odhiambo J, Volmink J, Shuchman M, Di Ruggiero E, Condo JU. BMJ Glob Health. 2022 Jul;7(7):e008821. doi: 10.1136/bmjgh-2022-008821.

3. Africa needs local solutions to face the COVID-19 pandemic. Boum Y, Bebell LM, Bisseck AZ. Lancet. 2021 Apr 3;397(10281):1238-1240. doi: 10.1016/S0140-6736(21)00719-4. Epub 2021 Mar 24. Erratum in: Lancet. 2021 Jun 19;397(10292):2336.

4. Who is telling the story? A systematic review of authorship for infectious disease research conducted in Africa, 1980-2016. Mbaye R, Gebeyehu R, Hossmann S, Mbarga N, Bih-Neh E, Eteki L, Thelma OA, Oyerinde A, Kiti G, Mburu Y, Haberer J, Siedner M, Okeke I, Boum Y. BMJ Glob Health. 2019 Oct 18;4(5):e001855. doi: 10.1136/bmjgh-2019-001855. eCollection 2019

5. Stuck in the middle: a systematic review of authorship in collaborative health research in Africa, 2014-2016. Hedt-Gauthier BL, Jeufack HM, Neufeld NH, Alem A, Sauer S, Odhiambo J, Boum Y, Shuchman M, Volmink J. BMJ Glob Health. 2019 Oct 18;4(5):e001853. doi: 10.1136/bmjgh-2019-001853. eCollection 2019.

6. Reaching across the linguistic divide in management and leadership education. Linnander E, Nolna SK, Mwinsongo A, Bechtold K, Boum Y. Lancet Glob Health. 2019 Sep;7(9):e1177. doi: 10.1016/S2214-109X(19)30256-6.

7. Plaidoyer contre l’exclusion des francophones dans la recherche en santé mondiale. Lancet Glob Health. Roca A, Boum Y, Wachsmuth I. 2019 Jun;7(6):e701-e702. doi: 10.1016/S2214-109X(19)30175-5.

8. Advancing equitable global health research partnerships in Africa. Boum II Y, Burns BF, Siedner M, Mburu Y, Bukusi E, Haberer JE. BMJ Glob Health. 2018 Aug 23;3(4):e000868.

9. Is Africa part of the partnership? Yap Boum. Medicine Anthropology Theory . Vol 5 No 2 (2018): Critical perspectives on US global health partnerships in Africa and beyond.

2023-01-27T09:00:48+00:00janvier 27th, 2023|Actualités, News, popup actu|

27 janvier 2023 – Yap Boum 2, nouveau Directeur Général de l’Institut Pasteur de Bangui

Après sa nomination le 1er août 2022 comme Directeur Général de l’Institut Pasteur de Bangui, le Pr Yap BOUM 2 a pris fonction le 23 janvier 2023. Il est le treizième directeur général de l’Institut Pasteur de Bangui (IPB). Sa mission est de contribuer à l’émergence du diamant qu’est IPB comme leader dans la recherche, la surveillance et la formation dans le domaine médical en Afrique Centrale.

Professeur Yap Boum II est l’ancien représentant régional d’Epicentre en Afrique. Il a rejoint Epicentre en 2008 après avoir obtenu son Master en Microbiologie et un Doctorat en Biologie à l’Université Paris-Sud. Il est également Ingénieur en Biologie spécialisé en Management de la Qualité de l’Ecole de Biologie Industrielle. Il est titulaire d’un Master en santé publique (épidémiologie) de la Liverpool School of Tropical Medicine (2013) et d’un MBA de l’Université de Cape Town (2022) spécialisé en entrepreneuriat et leadership.

Il a mis en œuvre plusieurs projets de recherche, notamment des essais cliniques sur la tuberculose, le paludisme, les MTN, Ebola, COVID-19 en Ouganda, en Guinée, en RDC et au Cameroun, entre autres. Ce travail lui a valu plus de 130 publications scientifiques. Au cours des deux dernières années, il a été impliqué dans la réponse au COVID-19 en tant que chef des opérations du centre d’opérations d’urgence de santé publique au Cameroun. Il enseigne la santé publique et la microbiologie dans plusieurs universités. Il a occupé divers postes de leadership à l’échelle nationale et internationale. Actuellement, Boum siège au comité de rédaction international de The Lancet Global Health avec un fort intérêt pour l’équité en santé mondiale, en particulier pour la contribution des jeunes scientifiques africains en santé mondiale.

Boum est également co-fondateur de Kmerpad (https://www.kmerpad.org/), une association qui a développé des serviettes hygiéniques lavables pour autonomiser les femmes, leur permettre de participer pleinement à leur éducation et de limiter le gaspillage. Il a également co-fondé iDocta (https://idocta.cm/) une plateforme numérique qui amène les services de santé à la communauté.

Il a lancé Homegrown Solutions for Health (HS4Health) pour promouvoir la création d’une masse critique d’Africains afin de trouver des solutions locales et innovantes pour relever les défis sociaux et sanitaires auxquels l’Afrique est confrontée. La plateforme numérique Village est le développement de HS4Health qui va briser les barrières et connecter les scientifiques pour transformer et décoloniser la santé mondiale.

En tant que Tutu Fellow, il est inspiré par la vision d’une Afrique saine et riche. un continent qui se développera en s’appuyant sur les ressources locales et un partenariat équitable.

Publications on elevating African researchers

1. Striving towards true equity in global health: A checklist for bilateral research partnerships. Hodson DZ, Etoundi YM, Parikh S, Boum Y II (2023). PLOS Glob Public Health 3(1): e0001418. https://doi.org/10.1371/journal.pgph.0001418

2. Gender equity in health research publishing in Africa. Baobeid A, Faghani-Hamadani T, Sauer S, Boum Y 2nd, Hedt-Gauthier BL, Neufeld N, Odhiambo J, Volmink J, Shuchman M, Di Ruggiero E, Condo JU. BMJ Glob Health. 2022 Jul;7(7):e008821. doi: 10.1136/bmjgh-2022-008821.

3. Africa needs local solutions to face the COVID-19 pandemic. Boum Y, Bebell LM, Bisseck AZ. Lancet. 2021 Apr 3;397(10281):1238-1240. doi: 10.1016/S0140-6736(21)00719-4. Epub 2021 Mar 24. Erratum in: Lancet. 2021 Jun 19;397(10292):2336.

4. Who is telling the story? A systematic review of authorship for infectious disease research conducted in Africa, 1980-2016. Mbaye R, Gebeyehu R, Hossmann S, Mbarga N, Bih-Neh E, Eteki L, Thelma OA, Oyerinde A, Kiti G, Mburu Y, Haberer J, Siedner M, Okeke I, Boum Y. BMJ Glob Health. 2019 Oct 18;4(5):e001855. doi: 10.1136/bmjgh-2019-001855. eCollection 2019

5. Stuck in the middle: a systematic review of authorship in collaborative health research in Africa, 2014-2016. Hedt-Gauthier BL, Jeufack HM, Neufeld NH, Alem A, Sauer S, Odhiambo J, Boum Y, Shuchman M, Volmink J. BMJ Glob Health. 2019 Oct 18;4(5):e001853. doi: 10.1136/bmjgh-2019-001853. eCollection 2019.

6. Reaching across the linguistic divide in management and leadership education. Linnander E, Nolna SK, Mwinsongo A, Bechtold K, Boum Y. Lancet Glob Health. 2019 Sep;7(9):e1177. doi: 10.1016/S2214-109X(19)30256-6.

7. Plaidoyer contre l’exclusion des francophones dans la recherche en santé mondiale. Lancet Glob Health. Roca A, Boum Y, Wachsmuth I. 2019 Jun;7(6):e701-e702. doi: 10.1016/S2214-109X(19)30175-5.

8. Advancing equitable global health research partnerships in Africa. Boum II Y, Burns BF, Siedner M, Mburu Y, Bukusi E, Haberer JE. BMJ Glob Health. 2018 Aug 23;3(4):e000868.

9. Is Africa part of the partnership? Yap Boum. Medicine Anthropology Theory . Vol 5 No 2 (2018): Critical perspectives on US global health partnerships in Africa and beyond.

2023-01-27T08:52:14+00:00janvier 27th, 2023|Actualités, News, popup actu|

6 décembre 2021 – Le Comité des médicaments de l’Agence Européenne des Médicaments a publié son avis sommaire à l’appui de l’approbation de la demande d’autorisation de mise sur le marché de SIGA de Tecovirimat (TPOXX®) pour son utilisation dans le cadre du traitement de la variole, de la variole du singe, de la variole bovine et des complications dues à la vaccination contre la vaccine.

Le Comité des médicaments de l’Agence Européenne des Médicaments a publié son avis sommaire à l’appui de l’approbation de la demande d’autorisation de mise sur le marché de SIGA de Tecovirimat dans le cadre du traitement des complications de la variole, de la variole du singe, de la cowpox et de la vaccine. L’Institut Pasteur de Bangui et l’Université d’Oxford débuteront l’utilisation de cette molécule dans le cadre d’une étude compassionnelle d’efficacité du Tecovirimat pour traiter des patients atteints de variole du singe en impasse thérapeutique à M’baïki.

La variole du singe ou Monkeypox est une pathologie létale dans 1 à 10 % des cas en République Centrafricaine où les épidémies de Monkeypox sont récurrentes dans certaines régions du pays. On connait sa clinique, proche de la variole, mais on ne lui connait pas de traitement curatif. Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique recommandé pour le Monkeypox.

SIGA Technologies collabore avec l’Université d’Oxford au Royaume-Uni pour fournir TPOXX® (Tecovirimat) dans le cadre d’un protocole d’accès élargi pour traiter les personnes atteintes de la variole du singe en République centrafricaine. L’Université d’Oxford parraine le protocole et l’étude en République Centrafricaine. SIGA a annoncé le 16 novembre 2021 que le Comité des médicaments de l’Agence Européenne des Médicaments a publié son avis sommaire à l’appui de l’approbation de la demande d’autorisation de mise sur le marché de SIGA de Tecovirimat.

L’Institut Pasteur de Bangui, qui fête ses 60 ans cette année, agit en tant que coordinateur et responsable de la supervision et de la conduite de l’étude en République Centrafricaine, y compris la gestion des sites d’investigation, l’hébergement de la base de données des essais cliniques et la réalisation des tests biologiques. Le Ministère de la Santé et de la Population de la République Centrafricaine sera responsable de l’administration de TPOXX (Tecovirimat) aux patients infectés par la variole du singe en impasse thérapeutique sur les sites d’investigation sélectionnés.

L’Institut Pasteur Bangui collabore avec le ministère de la Santé pour former le personnel de santé et optimiser l’administration et le suivi du traitement par Tecovirimat. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un essai clinique formel, le programme d’accès élargi sera mené conformément aux bonnes pratiques cliniques, fournissant des informations importantes sur les effets du Tecovirimat lorsqu’il est administré dans des conditions réelles. Une mission de l’Institut Pasteur de Bangui a été récemment à Mbaïki dans ce cadre.

2021-12-07T07:51:34+00:00décembre 6th, 2021|Actualités, ALERRT, News, Recherche|

1 décembre 2021 – Fête nationale de la République Centrafricaine

Le 1er décembre 1958 l’Oubangui-Chari est devenu la République Centrafricaine. Cette année, c’est la 63ème commémoration de cet événement national pour la République centrafricaine. Comme à l’accoutumée, l’Institut Pasteur de Bangui a mis à l’honneur la force, les valeurs et l’unité du pays en prenant part au grand défilé sur l’avenue des Martyrs en présence des autorités du pays ainsi que des représentants diplomatiques. « On peut considérer l’Institut Pasteur de Bangui comme l’épine dorsale du système de santé en République Centrafricaine » disait le ministre de la santé et de la population Dr Pierre SOMSE dans son discours à l’occasion du 60e anniversaire de l’Institut Pasteur de Bangui.
Créé en 1961 au lendemain de l’Indépendance de la République Centrafricaine, l’Institut Pasteur de Bangui, durant 60 ans, a été un excellent outil au service de l’amitié et de la coopération franco-centrafricaine pour une République Centrafricaine prospère.

2021-12-05T14:54:53+00:00décembre 5th, 2021|Actualités, News|

8 novembre 2021 – Journées Scientifiques de Bangui, 2e édition

La deuxième édition des Journées Scientifiques de Bangui a réuni les 8 et 9 novembre 2021 à l’Alliance Française de Bangui, des experts internationaux et plus de 130 participants pour échanger à propos des défis de la science sur les Pathologies Tropicales Emergentes et Ré-émergentes.

L’événement a eu lieu juste après la cérémonie du 60e anniversaire de l’Institut Pasteur de Bangui, organisée le 6 novembre 2021. Le Professeur Faustin-Archange TOUADERA, Président de la République, Chef de l’Etat a procédé à l’ouverture solennelle de cette 2e édition des Journées Scientifiques de Bangui. Différentes thématiques ont été abordées à travers huit conférences plénières ; quatorze communications orales sur la surveillance des pathologies infectieuses émergentes et ré-émergentes ; six communications orales sur les outils de diagnostics et méthodes thérapeutiques et préventives ; une  présentation dans le cadre de la sécurité alimentaire ; cinq présentations dans le cadre de la sensibilité et résistance des pathogènes et vecteurs ainsi que dans celui des prises en charge thérapeutique ; sept présentations concernant les autres pathologies.

Ce fut l’occasion de lancer une réflexion globale autour des avancées scientifiques en santé publique et de les mettre à la disposition du grand public.

Les Journées Scientifiques de Bangui ont pour ambition l’exploitation commune des potentialités scientifiques et de recherche de l’Université de Bangui et de l’Institut Pasteur de Bangui dans le domaine de la santé publique en République Centrafricaine et aussi sur le continent africain. Le 14 mars 2017, une convention-cadre d’établissement de partenariat entre l’Institut Pasteur de Bangui et l’Université de Bangui est signée. C’est à ce titre que les deux institutions ont coorganisé les premières journées scientifiques de Bangui les 28 et 29 novembre 2018.

Cette année, pour marquer son 60e anniversaire, l’Institut Pasteur de Bangui a le privilège d’organiser les 2e Journées Scientifiques de Bangui avec l’appui de l’Institut Pasteur, de l’Etat centrafricain, l’Unicef, l’Ambassade France, ALPHA LAB, ThermoFisher Scientific, Orange Centrafrique, Air France, NordSud -cti, LABELIANS, Powers Scurity, SOCATRAF, FAO, LEDGER PLAZA, TOTAL ENERGIES, KENYAN AIRWAYS. La 3e édition pourrait avoir lieu dans 3 ans.

2021-12-05T14:18:26+00:00décembre 5th, 2021|Actualités, News|

6 novembre 2021 – 60ème anniversaire de l’Institut Pasteur de Bangui

Le 60e anniversaire de l’Institut Pasteur de Bangui a fait définitivement date ce samedi 6 novembre 2021. Le président de la République Centrafricaine et le Directeur Général de l’Institut Pasteur étaient présents pour commémorer cet Institut devenu au fil des ans un organisme essentiel en République Centrafrique et aussi sur le continent africain.

 

Le 6 novembre 2021 a eu lieu la cérémonie du 60ème anniversaire de l’implantation de l’Institut Pasteur de Bangui (en abrégé IPB) en République centrafricaine. Outre Son Excellence le Président de la République Pr Faustin-Archange TOUADERA, le directeur général de l’Institut Pasteur, le directeur du Pasteur Network, ainsi que de nombreuses autorités centrafricaines dont le ministre de la santé et les représentants de plusieurs institutions françaises, ont participé à cette cérémonie.

La cérémonie s’est tenue dans la nouvelle salle de conférence inaugurée en parallèle par le Président de la République. Elle porte le nom de « Eric KELEMBO », chercheur de l’IPB, expert de la tuberculose, mort lors d’une mission du ministère de la santé.

Un autre temps fort de cette cérémonie a été la surprise faite au Pr Stewart COLE parle Chef de l’ETAT. Le Président de la République chef de l’Etat a nommé à titre exceptionnel, dans l’ordre national de la reconnaissance centrafricaine, au grade de commandeur, le Pr Stewart Cole Directeur General de l’Institut Pasteur.

Aujourd’hui l’IPB se positionne comme un acteur incontournable en matière de recherche, de formation, de santé publique et de service à la population. Il constitue un appui essentiel à la décision politique et à la conduite de l’action publique. Il offre aux centrafricains une meilleure prévention et prise en charge des maladies infectieuses et métaboliques. Ses 8 laboratoires nationaux de référence qui surveillent en permanence les maladies infectieuses, permettent aux acteurs de santé d’adapter leur stratégie de riposte. Par ses projets de recherche, il permet une meilleure compréhension de l’épidémiologie et mécanismes pathogéniques des agents infectieux qui circulent en Centrafrique. L’impact de ses recherches s’étend au-delà des frontières de la Centrafrique. La signature solennelle de la reconduction de la convention qui l’Institut Pasteur de Bangui et la République Centrafricaine était également un symbole fort à l’issue de cette cérémonie.

Une mention spéciale a été faite pour le personnel qui fait ce qui est l’IPB, ainsi que le soutien des tutelles et des partenaires sans qui rien ne serait possible.

L’IPB appartient au Pasteur Network composé de 33 instituts dans le monde et que l’Institut Pasteur a souhaité doter de moyens nouveaux cette année en créant la fondation des instituts et en renforçant l’Alliance Pasteur Internationale. Le pasteur Network existe depuis plus de 130 ans au bénéfice de la santé des population, né de la volonté de Louis Pasteur de mettre le fruit de ses découvertes vaccinales et microbiologiques à la libre disposition de communauté médicale internationale. Le pasteur Network est implanté aujourd’hui dans 25 pays, sur 5 continents.

2021-12-03T16:12:53+00:00décembre 3rd, 2021|Actualités, News|

29 mai 2021 – Tuberculose multirésistante en République Centrafricaine : le point sur le niveau actuel de la résistance aux antituberculeux de 1ère ligne

 

Les formes multirésistantes de la tuberculose notamment aux deux antibiotiques principaux prescrits en première intention, la rifampicine et l’isoniazide se développent et concernent la plupart des cas en République Centrafricaine. Cette résistance combinée entraîne l’inefficacité des traitements de première intention, une mortalité et une contagion accrues, et l’acquisition de résistances additionnelles à d’autres antituberculeux. Une étude menée par l’Institut Pasteur de Bangui sur 225 patients diagnostiqués tuberculeux a montré que 73,2% des résistances ont concerné à la fois la rifampicine et l’isoniazide. Et dans 34,2%, elles ont concerné tous les antituberculeux de première ligne.

Depuis la découverte du bacille tuberculeux par Robert Koch en 1882, la tuberculose continue d’être un problème de santé publique dans le monde. En 2018, L’OMS a rapporté 10 millions de cas de tuberculose dans le monde dont 1,2 million de décès hors patients VIH. Les cas de tuberculose multi résistante (TBMR) à la rifampicine et l’isoniazide étaient estimés à 484 000 dont 214 000 décès. Si la prévalence globale de la TBMR est estimée en 2018 à 3,4% chez les nouveaux patients et 18% des cas précédemment traités, des taux plus élevés ont été rapportés en Russie avec plus de 25% chez les nouveaux cas et plus de 50% chez les retraitements.

La pharmaco résistance apparait donc aujourd’hui comme un problème majeur dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire car si un patient a une tuberculose pharmaco résistante, sa maladie ne répondra pas à l’un des deux principaux antituberculeux que sont la rifampicine et l’isoniazide. Les deux principales causes du développement de la résistance aux médicaments sont connues pour être la non-observance du traitement prescrit et l’utilisation de schémas de traitement inadéquats.  Parmi les facteurs de risque importants de résistance aux médicaments, il a été rapporté le traitement antérieur avec des médicaments antituberculeux et le contact avec une personne atteinte de tuberculose pharmaco résistante.

L’émergence et la propagation de la TBMR constituent un véritable challenge pour la stratégie « Mettre fin à la tuberculose d’ici à 2035 » car elles compromettent tous les acquis des programmes mondiaux de lutte contre la tuberculose et menacent de déstabiliser la lutte mondiale contre cette maladie.

La prévalence de la TBMR augmente partout dans le monde, tant parmi les nouveaux cas de tuberculose que parmi ceux déjà traités alors que seulement 50% de ces patients atteints de TBMR ont été traités avec succès. Un patient atteint de TBMR est une source de danger pour la santé publique qui ne peut pas être sous-estimé.

La République Centrafricaine est l’un des pays ayant une forte charge tuberculeuse avec une incidence de 540/100 000 habitants mais à ce jour, il n’existe que des données partielles au niveau national sur la prévalence de la TBMR. Des études circonscrites réalisées en 2010 et en 2011 respectivement sur les résistances primaires et secondaires avaient rapporté 0,4% de résistances primaires et déjà 40% chez les retraitements…. Lire l’article.

L’Institut Pasteur de Bangui abrite le Laboratoire National de Référence de la Tuberculose (LNR-TB) pour le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) du ministère de la santé de la République Centrafricaine. Les activités du LNR-TB sont :

  • La coordination des 80 Centres de Diagnostic et de Traitement (CDT) de la République Centrafricaine ;
  • La formation initiale des techniciens en bacilloscopie ;
  • La fourniture des intrants et réactifs (bascilloscopie) à tous les CDT ;
  • La supervision des activités des CDT ;
  • L’organisation des Contrôles de Qualité Externe (CQE) pour tous les CDT ;
  • La surveillance de la TBMR dans le pays.

7 décembre 2020 – 524 millions de francs CFA pour renforcer la mission d’urgence de l’Institut Pasteur de Bangui dans la lutte contre la pandémie de covid-19

L’Agence Française de Développement (AFD) apporte un nouveau financement de 800 000 euros, soit 524 millions de francs CFA pour soutenir l’Institut Pasteur de Bangui (IPB) dans sa mission d’urgence dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ce financement permettra également de renforcer les capacités de l’Institut Pasteur de Bangui pour mieux prévenir les épidémies et contribuer à la riposte.

Ce financement succède à 300.000 euros de fonds d’urgence alloués en avril dernier à l’IPB par l’AFD. Le financement octroyé par l’AFD permettra d’investir dans des équipements de laboratoire. Des laboratoires mobiles vont être disponibles pour intervenir rapidement sur les sites où des cas suspects pouvant évoquer un risque d’épidémie seront déclarés. Ce financement permettra également d’investir dans de meilleures capacités de stockage, notamment au froid et de sécuriser l’approvisionnement en électricité, eau et informatique et d’améliorer la sécurité des zones sensibles du site. Il permettra le déploiement de personnels de l’IPB dans le cadre de formations à la surveillance des maladies infectieuses en général. Ainsi, dans le contexte du COVID-19, l’Institut Pasteur de Bangui va se renforcer pour l’exercice de ses missions de santé publique, de formation et de recherche.

Ces actions répondent, d’après l’ambassadeur de France en Centrafrique, aux préoccupations de la population centrafricaine. « Face aux risques majeurs que représentait la pandémie, la France a réagi immédiatement pour répondre aux besoins de nos partenaires centrafricains ». Il s’agit également d’une riposte urgente à des besoins d’appui dans un contexte de lutte contre le virus sur le continent africain. « C’est dans ce cadre que l’AFD est intervenue en urgence en Centrafrique, exclusivement sous forme de dons, pour renforcer le système de santé du pays.Ce financement est venu tout naturellement soutenir un acteur central de la santé publique en Centrafrique : l’Institut Pasteur de Bangui, qui depuis 1961, assure ses missions cruciales pour protéger la population contre les maladies qui affectent le pays. Ces financements lui ont permis de faire face à l’importante charge de travail induite par les tests Covid. L’AFD a également financé l’ONG ALIMA, qui œuvre au quotidien auprès des Centrafricains et renforce les capacités des structures médicales centrafricaines. ».

Le Ministre de la santé et de la population s’est quant à lui réjoui du fait que la France se soit tenue une fois de plus aux côtés des Centrafricains dans la crise. « …C’est dans le malheur qu’on reconnait ses vrais amis ».

L’Institut Pasteur de Bangui renforcera sa lutte contre les épidémies dans le long terme en augmentant ses capacités de travail, notamment grâce à ce soutien de l’AFD.

2020-12-12T14:07:45+00:00décembre 12th, 2020|Actualités, News|

vendredi 2 octobre 2020 – Cérémonie de lancement de la campagne de vaccination des animaux de compagnie contre la rage à Bangui.

L’événement organisé par le Ministère de l’élevage et de la Santé Animale a réuni les représentants du Ministère de la Santé et de la Population, de l’UNICEF, de la FAO et le Directeur de l’Institut Pasteur de Bangui.

1000 animaux de compagnie (chiens, chats et singes) ont pu être vaccinés grâce à un don de doses de vaccins de la FAO, la logistique étant assurée par le Ministère de l’Élevage et de la Santé et l’UNICEF. Les interventions ont rappelé la nécessité de consulter le Centre Antirabique de l’Institut Pasteur en cas de morsure d’un animal pour se faire dépister et recevoir gratuitement le traitement adapté. Une vaste campagne de vaccination des animaux domestiques en 2017 a donné de bons résultats, le nombre de suspicions de rage ayant significativement diminué. Cet effort doit être poursuivi. Néanmoins, la pandémie de COVID-19 a un impact sur la notification des cas suspects et la rage reste une priorité de santé publique en RCA.

La journée mondiale contre la rage de 2020 met en lumière la nécessité de collaborer et la vaccination des animaux de compagnie requiert une approche collaborative de type « Une seule santé » (OneHealth).

2020-10-06T16:50:54+00:00octobre 6th, 2020|Actualités, News|