Le Directeur Général de l’Institut Pasteur de Bangui, Prof Yap BOUM II, a rencontré le Représentant de l’OMS en République Centrafricaine (RCA) Dr Ngoy NSENGA pour une prise de contact. Le Représentant était entouré de ses proches collaborateurs le Dr Gervais FOLEFACK TENGOMO Team Lead Urgences de Santé Publique et Dr Marie Constance RAZAIARIMANGA en charge du programme élargie de vaccination.
En prenant la parole après un tour de table pour les présentations, le Représentant de l’OMS a souhaité plein succès au Prof Yap BOUM II dans ses nouvelles responsabilités et a réitéré la nécessité de renforcer la longue coopération qui existe entre l’IPB et l’OMS Bureau pays. Puis, il a rappelé au DG de l’IPB certaines thématiques d’actualité ainsi que les contraintes auxquelles fait face le système de santé national.
Le Directeur Général de l’IPB a abordé sa perspective : la décentralisation des services à la population comme cheval de bataille. Qu’est-ce que l’IPB peut apporter dans le pays et notamment quel sera son rôle dans le rapprochement des services de santé à la population. Aujourd’hui, le Prof Yap BOUM II veut rendre le diagnostic davantage accessible en proposant d’ici le mois d’Avril plus de flexibilité dans les horaires d’ouvertures des laboratoires de l’IPB, déjà au niveau de Bangui en termes d’astreintes de nuit et de weekend.
La RCA est un grand pays, quels sont les moyens pour pouvoir se déployer ? L’IPB table sur son laboratoire satellite à Mongoumba dont le but est d’appuyer le Ministère de la Santé dans la détection au plus proche de la RDC et du Congo, où souvent les suspicions de fièvres hémorragiques se déclarent. La vision à terme est un laboratoire satellite dans toutes les régions pour les tests d’investigations pouvant confirmer rapidement avec la biologie moléculaire, le GenExpert et d’autres équipements et détecter rapidement certains virus qui circulent dans la sous-région. L’objectif de fin d’année est une autonomie sur le séquençage transversale avec un illumina (résistance antimicrobien, mpox, parasites, covid, etc).
C’est par cette décentralisation que l’IPB pourra mieux accompagner le Ministère de la Santé et de la Population (MSP) et l’OMS dans les activités de surveillance et d’investigations, appuyer la vaccination, dispenser une formation décentralisée de qualité au niveau des laboratoires.
Cette visite intervient quelques jours après le début de la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus lancée avec le MSP le 8 mars 2023, où l’IPB apporte toute la partie laboratoire avec la biologie moléculaire. L’objectif étant de dépister sur environ 1500 femmes, durant mars le mois de la femme, afin d’avoir une idée sur l’ampleur de l’infection du papillomavirus particulièrement chez ces femmes à Bangui et permettre au décideur de savoir ce qui peut être adopté ou pas au niveau de la vaccination. Le Directeur Général de l’IPB a précisé qu’une discussion s’est tenue avec les gynécologues pour ce qui est envisageable en tant que prise en charge et notamment faire le dépistage du col avec les cartouches GenExpert à travers le réseau des laboratoires de la tuberculose dans tout le pays.
Les discussions entre les deux parties ont permis de faire un large tour d’horizon de la coopération en cours ainsi que les perspectives de son développement. Dans ce cadre, il a été convenu d’optimiser un plan opérationnel.